Compte rendu d’une balade ardèchoise.
Tout d’abord, je vous plante le décor. L’Ardèche (pour résumer brièvement) : pas d’autoroutes, une seule voie de chemin de fer (de marchandises), des paysages verts et vallonnés, des résineux, des châtaigners, beaucoup de verdure. Les routes sont diversifiées : nous pouvons y trouver de superbes départementales au revêtement lisse et homogène tout comme certaines autres routes chaotiques, étroites, voire avec le l’herbe qui pousse au milieu.
Mais toutes ont un point commun, elles sont composées de très peu de lignes droites !!! (les directions ne risquent pas de gripper).
Autre point important : la veille ce département avait été classé en vigilance orange par météo France. Au programme : pluie très abondantes et violentes, vents violents et baisse des températures. D’où, plein de coulées de graviers à la sorties des virages ou à l’entrée d’ailleurs. Des branches tombées. Des nuits plus fraîches en altitudes.
Départ le samedi après midi avec ma compagne et la voiture jaune, non recouvrable.
Tout d’abord ; rejoindre l’Ardèche via Valence fût un grand moment que bison fûté doit noter dans ses annales. Des bouchons que même en temps normal on ne pouvait pas savoir qu’il se produiraient dans ces zones là. Vu que je suis du coin, hop ! zappés et me voici du bon côté du Rhône.
Nous devons nous rendre prés de Mézilhac : environ 150km de petites routes viroleuses à souhait. Ça tourne, ça monte, ça descend, ça remonte, ça retourne, ça relance, ça freine, ça re relance, tout ceci dans un bruit d’enfer (dans le bon sens du terme). Au milieu des paysages décrits en préambule. Tout ça, en prenant le temps…de les admirer.
Je vous passe quelques détails. Samedi soir retour à l’hotel vers minuit passé. Ça caille, pas de chauffage dans la voiture, et en plus je me la suis joué touriste sans prendre de polaire. Bref nous faisons le chemin de nuit en compagnie de ce petit air rafraichissant qui nous fait languir la couette. Et là, dans le noir, au milieu de la route en pleine nuit, des brebis.Hein quoi ??? ‘tain les filles vous n’êtes pas couché à cette heure ci ? Ben si sur la route justement. :-D
Arrivée à l’hotel : 9° à 1000m d’altitude, ce qui explique cela.
Dimanche matin : quelques 10aine de km effectués sur des routes étroites types celles que l’on trouve dans les Cévennes. C’est à dire : on ne se croise pas à 2, quelques hameaux en bordent leur chaussées, tortueuses à en faire tomber la moyenne et à nous convaincre de rouler pépère.
Vu les paysages, on ne se fait pas prier.
Par contre la DDE du coin a eu la bonne idée de les gravillonner, du coup ça permet de voir l’auto sous un autre angle. En mode « sur le couple » en 4ème la plupart du temps.ça tracte.
Dimanche après midi : bon, c’est pas tout ça, nous ne sommes pas du coin j'ai de la toute à faire pour rentrer et je suis venu pour rouler. Autant à l’aller j’avais privilégié le pittoresque de la sélection des chemins goudronnés, autant au retour je sélectionne des portions plus roulantes.
Au programme 3 tronçons :
- Mézilhac / le Cheylard :
Une bonne 20aine de km de descente, juste ce qu’il faut pour mettre en avant la tenue de route et le freinage de la voiture. Agrémentée de revêtements types circuit en alternance avec d’autres plus aléatoirement rafistolés, bref tout sauf monotone. Des grandes courbes et une bonne visibilté dans l’ensemble. Le rythme est sympa et je prends le temps de doubler proprement : touristes, autochtones et autres motards esseulés.
- Le Cheylard / Lamastre :
au programme : 20 Km, bon revêtement, roulant, de la montée, des lignes droites (ah oui tient j’avais oublié que ça existé !!!). Le piège ici c’est de ne pas se faire prendre par la vitesse car il y a d’autres personnes et que ce n’est pas no limit tout simplement. Ici les relances du moteur et l’étagement de la boîte à vitesse sont mis en avant, pour ma part je trouve ça parfait.
- Lamastre / Tournon :
un peu dans le même esprit que le tronçon précédent, mais plus fréquenté y compris par la maréchaussée.
Sortie de Lamastre je vois dans mon rétro un Z4 (quelle version ?), le gars me double et double aussi une autre auto, tout ceci en franchissant allègrement la ligne blanche signifiant l’interdiction de dépasser quoi que ce soit.Tout ceci dans une accélération "canonesque". Bref, mauvais point pour lui me dis je dans mon esprit. Quelques kilomètres plus loin je le rattrape, ou plus précisément il se laisse rattrapé devrai-je dire.
Lorsque je suis à sa portée il me fait une démonstration à la kéké. A son programme : accélérations, prises de virages franches et risquées…Monsieur cherche à s’amuser. J’en déduit plusieurs choses, l’auto a de quoi me mettre une pilule à chaque accélération, ça tient le pavé grâce au pneus car le châssis dandine bien. Je parle du Z4 là (mais je ne porte pas hâtivement un jugement sur l’auto, juste un constat). Le gars lui je le catalogue dans la catégorie joueur, limite dangereux, avide de prouver quelque chose sur la route.
Je continue ma route à ma main en ayant à l’esprit les contraintes du coin, tout en gardant mes distances avec le « paulo » qui me précède. Quoi qu’il en soit au bout de quelques kilomètres, il calma son jeu et roula plus proprement avec une attitude plus responsable,jusqu’au moment où nos chemin se séparèrent , non s’en s’être salué d’un signe de la main.
Un week-end sympathique et quelques 300 km effectués avec une auto qui l’est tout autant.
Voici quelques photos.

- DSC00856.JPG (144.64 Kio) Vu 3052 fois